“I am not afraid to walk this world alone” |ft. Chase

Hm il n'avais pas tord, mais bon je trouverais toujours quelque chose à redire. Je hochais doucement de la tête puis dit simplement « Oui, mais tu n'es pas obligé de demander directement un rendez-vous galant, tu peux très bien tout simplement demander à me parler. Mais sinon, sur notre site internet il y a mon numéro de portable que, comme tu as pu le constater, je laisse presque toujours allumé » je souris doucement « Sauf quand je revois des ex que je n'ai pas vu depuis dix ans! » je bus une gorgée de Martini puis repris « Donc il est facile de me contacter. » je souris avec un air malicieux. Oui il était dans mon habitude de toujours vouloir avoir le dernier mot, c'était pas aujourd'hui que ça changerait!

« Oh oui, je sais c'est pas faux. » je finis à mon tour mon verre et croisais mes jambes doucement. « Oui je voulais faire les Beaux – Arts. Mais tu sais ce qu'on dit … « been there … done that ... » je me suis royalement plantée deux ans après. » je ne pus m'empêcher d'éclater de rire en l'entendant dire qu'aimer les mariage était une chose de fille. « Bien, disons déjà que je ne te vois pas aimer les talons ou bien le maquillage, parce que je ne suis pas convaincue que ça t'irais très bien! » je souris doucement « Mais pour les mariage, je ne sais pas si c'est un truc de femme j'ai quand même pas mal d'hommes dans mon entreprise. Quand à moi … on ne peut pas dire que je n'aime pas les mariages, mais c'est pas vraiment pour ça que je le fait. » oui je me serais plus vue propriétaire d'une petite galerie d'Art à Paris, Londres ou même New – York pourquoi pas. Mais les choses avaient été autrement. Et puis, c'était un milieu sympa pour quelqu'un qui comme moi préférait se perdre dans son boulot que regarder la réalité de sa vie. « Mais c'est tellement agréable de voir le visage de gens heureux pour un service que tu leur a proposé. Les invités, les mariés. Voir que tout c'est bien passé. Ça fait du bien à l'âme. On se dit qu'au moins dans son boulot on sert à quelque chose. »

Le serveur apportait nos pizzas et décroisant mes jambes je posais ma serviette sur mes genoux. Ca avait l'air très bon, et je le savais bien j'étais déjà venue ici. Remerciant le serveur je répondit à Chase avant de couper un morceau de pizza et de le manger. C'était vraiment très bon. Je mangeais encore un ou deux morceaux, tranquillement, ça faisait du bien de manger, cette pseudo-marche m'avait bien fatiguée.

Difficile à vivre. Hm tout d'un coup mon cerveau se mettait à marcher. Peut être que c'était pour ça que Ryan était devenu ainsi, j'étais trop difficile à vivre, entre mon boulot, la gestion de l'entreprise. Oh non si Sophia était là elle m'engueulerait en me disant qu'il était le seul responsable. Mais … est ce qu'il l'était vraiment. On dit qu'en amour on est deux. Et en séparation alors? Je levais les yeux vers lui pour essayer de ne plus penser à mon ex-mari parce que je ne voulais pas qu' – une fois de plus – il me gâche la vie! « Difficile à vivre? J'y crois pas. » je souris doucement « Mais après tout, ça fait dix ans qu'on ne s'est pas vu. Alors … » dis-je le taquinant doucement.

Je souris doucement et hochais la tête de manières négative. L'envie ne manquerais certainement pas, mais le courage de le faire peut être. « Pas spécialement. Disons juste que je ne sais pas si j'aurais les tripes de le faire. Mais j'y penserais. C'est sûr. » je souris. « Si les filles sont peu enclines à faire le premier pas c'est parce qu'elles ne savent pas s'y prendre. Enfin je parle pour moi. » je souris doucement. Bah oui je ne savais pas mais qui sait après tout peut être que je finirais bien par l'appeler.

« Ah hé bien, je sais pas, j'ai essayé et ça m'a pas réussi. Je ne saurais pas trop dire pourquoi. J'aimais pourtant ce que je faisais, mais les profs semblaient trouver ça inconsistant, et trop peu imaginatif. » c'était pas évident d'énoncer ainsi les réelles raison de mon départ des Beaux-Arts, mais c'était la dure réalité. « Et puis … j'ai donc du faire face à l'échec, je n'aurais jamais pu être une grande artiste. » je soupirais « Les rêves c'est bien beau, mais il faut affronter également la réalité et trouver autre chose. » je le regardais il semblait se poser pas mal de questions. Mais il n'avait connu de moi la parisienne passionnée par l'art et qui ne jurait que par Van Gogh. J'avait bien changé depuis. J'avais mûri et devenue plus responsable. C'est pas les rêves qui nous mettent de la nourriture dans l'assiette, et mêmes si la fortune des Lacroix pouvait garder mon assiette emplie longtemps, et encore maintenant même, j'avais voulu me débrouiller par moi même.

« Tout simplement parce que j'avais aucune envie que l'argent de mes parents m'achète une vie superficielle que je n'aurais pas méritée. Alors j'ai décidé de créer mon entreprise de mariage. Dans la mouvance du mien. Puis qu'on n'a pas eu une grande cérémonie, j'ai voulu que les autres femmes puissent s'unir à leur époux dans les meilleures conditions possibles. » je souris doucement. « Cette cérémonie est couteuse et très magnifique, mais je sais également faire dans les petits porte-monnaie, ce qui compte est l'amour qui unit les deux personnes après tout. Mais il n'est pas faux que quand on a les moyens de faire quelque chose de grandiose pourquoi ne pas en profiter. » Je souris doucement. Même si je ne pensais pas me remarier, je ne voudrais encore pas le faste et le luxe que mon amie Crystal avait choisi, je comprenais mais c'était pas trop mon genre. Papa payerait pourtant. Mais j'avais refusé la première fois, enfin il n'avait pas su, je comptait bien faire pareil si deuxième fois il y avait – ce dont encore une fois je doute fortement.

La nourriture était vraiment délicieuse et je me régalais quand a lui il me parlait du fait qu'il était invivable. Je ne pus m'empêcher de rire. Et d'être étonnée. Je n'aurais pas dit qu'il n'était pas ordonné. « Oh alors on est tout l'opposé moi je n'aime pas quand les choses ne sont pas à leur place, et j'adore cuisiner c'est des heures à cuisiner que je passe pour me détendre. Mais je suis très friande de bain, surtout les bons bains moussants, le pied! » je souris et avala une bouchée. « Par contre pour le lit, je ne le refait jamais, je n'en voit pas l'intérêt il n'y a que moi chez moi et ça me gêne pas qu'il soit défait. » Je souris doucement en le regardant. « Mais on a tous nos petits défauts. » dis-je en continuant à manger.

Je souris oui il avait bien raison parler à un inconnu était tellement plus facile. Je hochais de la tête en approbation. « C'est certain. Si j'avais été assez courageuse je t'aurais appelé moi même avant de te croiser ici. Mais que veux tu … c'est pas toujours évident. » dis-je simplement.

Fait du chemin, oui si on voulait. Tout le monde faisait son chemin en même temps. Je rougis doucement et hochais à nouveau de la tête. « Oui, et toi aussi. » ke souris simplement « Disons que rester empêtrer et nier l'échec n'avance à rien. Alors oui c'est assez difficile de se l'avouer et regarder les choses en face mais c'est ce qui m'a permis d'être celle que je suis maintenant. » je mangeais doucement « Et je suis une personne qui me plait bien, du moins, la plupart du temps. » dis-je en rigolant.

« Oui quand on dit que mon travail est toute ma vie, c'est réellement le cas. Si je n'avais pas mon travail … je ne sais pas ce que je ferais, je tournerais en rond. Je m'ennuierais, j'irais trop faire les boutiques. » puis je fis les yeux ronds en disant « Mais je pensais qu'il ne fallait plus parler de travail? » un sourire amusé aux lèvres.

Nous mangions le repas et la pizza était absolument délicieuse que je ne pouvais pas ne pas la manger très rapidement. Oui tout le monde avait ses défauts. « Oui seulement tout les défauts ne sont pas acceptables non plus il y a des limites. » dis-je en souriant. « Mais mieux vaut être seul que mal accompagné comme on dit. »

Je finissais à mon tour ma pizza et reposais mes couverts dans l'assiette intégralement vide. Hm c'était vraiment très bon. Je m'appuyais un peu plus au dossier de la chaise après m'avoir servi un bon verre d'eau fraiche et fait de même pour lui. Avant de porter le verre à ma bouche je demandais « Tu penses prendre un dessert? »

Je ne pus m'empêcher de sourire tout en rougissant quand il me disait qu'il avait souvent pensé à moi. Ainsi lui aussi c'était assez rigolo tout compte fait. Je savais bien que pour moi qu'il était peut être un peu plus qu'un amour d'été mais je n'aurais pas particulièrement pensé que ça pouvait être pareil de son côté. Ou enfin est ce que c'était ce qu'il voulait dire par là.

« Bien comme ça je ne suis pas seule alors. Je ne voulais pas risquer de tomber sur une femme en te téléphonant chez toi c'est peut être un peu idiot je sais bien mais. Après tout on ne sait jamais. »

je souris mais ne répondit rien quand il disait qu'il imaginait que nous changions tous, peut être estimait il qu'il n'avais pas trop changé, mais ça ne me regardait pas vraiment après tout, j'étais qui? Une amourette d'été il y a dix ans, savoir si des changements majeurs s'était produits dans sa vie n'étaient pas vraiment une chose que j'allais lui demander. J'étais bien curieuse mais il faut essayer parfois de ne pas l'être.

Bien sûr la conversation revint rapidement sur le travail. Et je souris quand il disait qu'il comprenait parce que pour lui aussi sa vie était son travail. Je hochais de la tête. « Oui c'est difficile de parler d'autre chose que ça quand le travail que l'on fait est épanouissant et nous plait. C'est un vrai tue réseaux sociaux par contre. » je souris oh je ne parlais pas trop de mon travail avec les hommes enfin ça dépendait de ce que je voulais et des hommes mais disons que quand tu pars dans des bars pour ramener quelqu'un chez toi tu vas pas parler de ton travail surtout quand tu organise des mariages. « Si ça peut te rassurer je ne m'ennuie pas avec toi! »

Je souris en finissant mon verre et continuais à parler de mariage et d'être seule que mal accompagné. C'était vrai. Je fis une légère grimace quand il me demandait si c'était pour ça que j'étais divorcé. Mais quelque secondes plus tard il me demandait de ne pas répondre à cette question. Je ne savais pas trop que faire, je ne lui dirait certainement pas ce qui c'était passé. Mais je pouvais bien répondre à cela. « Non la curiosité est humaine Chase. Mais ça n'est pas tout à fait la raison de mon divorce, disons qu'on ne s'entendait plus et qu'il y avait des choses que je ne pouvais plus endurer. Tout simplement. » je souris puis pour me distraire je parlais de dessert.

« Oh hé bien moi la gourmandise est ma meilleure amie. » dis-je en riant « Alors je pense que je vais opter pour un Café gourmand pour pouvoir avoir un peu de toutes les bonnes choses qu'ils ont en dessert et un café en même temps. » je le regardais puis avec un air de défi ajoutais-je « Et toi te laisseras tu tenter par ce doux péché capital qu'est la gourmandise? ».

Oui la situation aurait été drôlement délicate. Ça aurait pu être vraiment compliqué, surtout s'il avait pu tomber sur Ryan qui m'aurait fait toute une crise. Et sans compter qu'en effet nous ne savions pas du tout ce que l'autre était devenu. Je souris doucement.

« On en rigolerais probablement maintenant, mais il fallait oser. Et je n'ai pas osé! » je souris doucement.

Ah le travail oui c'était un sujet vaste sur lequel je pouvais m'étendre des heures durant. Et c'était pas toujours passionnant surtout si la personne en face a une sainte horreur du travail ou même du travail dont on parle. Il y a bien des gens totalement allergique au mariage. Ça arrive c'est dommage mais ça arrive. Quand il me demandait ce dont on parlait il ya a disans un léger sourire entendu fleurissait sur mes lèvres et je murmurais simplement :

« Si mes souvenirs sont bons, il me semble qu'on ne parlait pas énormément. » je souris puis plongeais mon nez dans mon verre pour en boire la dernière gorgée. « Mais je suppose qu'on parlait de ce que l'on voulait faire plus tard. De la musique que l'on aimait ou des films. Des discussions d'adolescents en vacances somme toute. »

« Oh non je ne suis pas du genre à dire des choses que je ne pense pas! Demande à certains couple. Quand quelque chose me déplait je le fais savoir. Donc si je te dis que tu ne m'ennuie pas, c'est que c'est le cas, en cas contraire j'aurais pri mes clic et mes clac et je serais partie! » je souris doucement.

Le mariage, le divorce … ah c'était pas évident de ne pas en parler. Autant que du travail. Du moins pour ceux qui savaient que j'ai été mariée et qui donc savent que j'ai divorcé. Autant dire peu de monde. Il s'excusait de m'avoir parlé de ça. Je souris doucement. Ce n'était pas un sujet que je voulais aborder, surtout pas vraiment avec lui. Mais s'il m'en parlait c'était qu'il se posait des questions. A sa place si les choses avaient été inversées bien sûr que je me serais posé des questions tout comme lui.

« De mon divorce » dis-je en le corrigeant. « Il arrive toujours un moment ou il y a des désaccord, les gens changent et certaines choses sont supportables et on peut vivre avec, d'autres non. » continuais-je.

Je ne pus m'empêcher de rougis mais de noter intérieurement qu'il en était de même pour moi et que donc on était toujours sur la même longueur d'ondes. « Hm … personnellement il y en a un qui me tenterai beaucoup plus que les autres … mais rabattons nous sur le café gourmand » je souris quand il essayait de me faire culpabiliser. Je posais la main sur mon cœur et dit solennellement « Je plaide coupable! » oh mais on ira se promener un peu après on aura le temps de digérer.